Morgan Baron

EXPÉRIMENTATION
  
   MATIÈRE CHEVEU

Expérimentation fil et feutre
Expérimentation pinceau

Ce projet arrivé comme un cheveu sur la soupe est un exemple parfait qu’il faut regarder plus loin que le bout de son nez. En vérité, il faut juste regarder au-dessus.

C’est grâce à une production collective que ce projet peut exister. Nous produisons en moyenne, sur les 250 cm² de notre superficie crânienne, une pousse de 1 cm sur les 150 000 follicules présents qui représente plus d’un 1.1 km cumulés. En termes de poids coupé par nos artisans coiffeurs cela équivaut à près de 4 000 tonnes de déchets par an en France.

Cette matière n’a pas comme seul atout son abondance, mais dispose de propriétés techniques telles que l’absorption, la résistance à l’étirement ou encore l’isolation thermique.

Que pouvons-nous en faire ?

Présentation des trois chaussures

Je suis passé par un banc d’expérimentation large m’ouvrant à divers domaines tels que la chimie, l’artisanat de la laine ainsi que les matériaux composites.

Pour enrichir le projet, j’ai souhaité appliquer et mettre en relation les échantillons qui ont du potentiel à travers un objet témoin qui lie l’expérimentation et le corps humain. D’un cheveu coupé qui passe de la tête aux pieds, je me suis ainsi concentré sur la chaussure.
On peut ainsi retrouver trois versions :

La Yetif retranscrit le cheveu coupé qui s’amasse sur le sol des coiffeurs.

La Tifalda offre un confort avec une semelle en trois couches et maintient le pied grâce à son fil soigneusement noué.

La Fiftif offre une vision bi-matériaux en donnant la possibilité au cheveu déchet de redevenir ornemental et fonctionnel. 

Vous pourrez retrouver ces travaux de recherches à travers le studio DEGEN qui permet grâce à son image de marque de favoriser l’approche en société de cette matière cheveu.